Le 5 mai est une journée spéciale pour rendre hommage à la bienveillance et à l’engagement profond que les sages-femmes apportent à nos communautés. En Eeyou Istchee, elles accompagnent les familles tout au long du parcours de la grossesse, de l’accouchement, du post-partum et de l’entrée dans la parentalité — en offrant bien plus qu’un soutien clinique : elles offrent de la compassion, de la confiance et une compréhension culturelle précieuse.
Leur approche est centrée sur la personne, enracinée dans les valeurs cries, et nourrie par des relations humaines solides. Chaque naissance à laquelle elles prennent part est bien plus qu’un moment : c’est la continuité d’une identité, d’une langue et d’un sentiment d’appartenance fort envers la communauté.
Cette journée est aussi l’occasion de souligner un pas en avant porteur d’espoir : le programme de formation en utinaausuwin (pratique sage-femme) : Eeyou Istchee Pimaatisiiwin Chiskutimaachawin (EIPC). Ce programme incarne une vision forte et inspirante : restaurer l’utinaausuwin Eeyou-Eenou, de la racine à la branche.
Avec cinq chiskutimwaakanch (apprenant·es) actuellement en formation aux côtés de sages-femmes en pratique, nous sommes témoins d’un moment profondément significatif : une transmission vivante du savoir d’une génération à l’autre. Nous sommes fiers de cette collaboration, où sagesse, expérience et culture se transmettent avec soin, pour maintenir vivante l’essence de la pratique des sages-femmes dans la culture Crie.
Former nos propres sages-femmes, ici même sur notre territoire, c’est reprendre un rôle sacré, permettre aux naissances d’avoir lieu près de la maison, entourées de la famille, des traditions et de l’amour.
Meegwetch, Chiniskumitin à toutes nos précieuses sages-femmes, d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
